Covid-19 starves the South
Here, women wait their turn for a nutritional examination of their children.
Covid-19 starves the South
Jerry lost everything. All he has left is a hook and a line to feed his family. Within a few days, the Central African fell into extreme poverty, like most of his neighbors. The Covid-19. But not the health crisis: the Central African Republic has had only 62 deaths from covid since February, 4800 positive cases and no wave in sight. The country has indeed been hit hard by covid but indirectly, victim of its socio-economic impacts. More than half of its population is suffering acute hunger. Other factors such as the activism of armed groups or population displacement have created the food crisis. But covid is making it much worse, as it is the case in all developing countries: the World Bank predicts that 150 million people will fall into extreme poverty due to the economic fallout of the Covid-19 pandemic in the first wave alone. For the first time in almost a quarter of a century, extreme poverty will increase in the world.
Reportage in Central Africa with notably the World Food Program, 2020 Nobel Peace Prize.
Report by Laurent Weyl and Cécile Bontron

Bambari, quartier musulman de déplacés interne. Centre de santé spécialisé dans la prise en charge de la malnutrition "aiguë modérée" sur le site Élevage, géré par le PAM (Programme Alimentaire Mondial) et l’ONG MSF. Ici, les infirmières effectuent le test du bracelet de périmètre brachial afin de voir si l’enfant souffre de malnutrition.

Bambari, quartier musulman de déplacés interne. Centre de santé spécialisé dans la prise en charge de la malnutrition "aiguë modérée" sur le site Élevage, géré par le PAM (Programme Alimentaire Mondial) et l’ONG MSF. Ici, les femmes attendent leur tour pour un examen nutritionnel de leurs enfants.

Situé dans l’hôpital de Bambari, le centre de santé de malnutrition "aiguë sévère" récupère les cas les plus graves. Il est géré par l'ONG Médecins Sans frontières. Absata Zebou, 20 ans, a fui Zako, un village dans le sud-est du pays, au camp de personnes déplacées de Bambari. Veuve, elle a perdu son premier enfant à cause de la malnutrition et vient ici se faire soigner pour son deuxième enfant, sa fille de 4 ans, Assane..

Pour lutter contre la malnutrition et la pauvreté, le PAM met en place des projets de résilience, notamment en ouvrant des coopératives agricoles comme ici à Bouar. Il leur achète ensuite leurs récoltes pour ses propres distributions alimentaires. Ainsi, au lieu de tout faire venir de l’étranger on produit localement tout en initiant une dynamique économique qui créée des revenus pour de nombreuses familles. Ici, dans le magasin de stockage de la coopérative Coordination Nationale des Femmes Chrétiennes Catholiques.

Pour lutter contre la malnutrition et la pauvreté, le PAM met en place des projets de résilience, notamment en ouvrant des coopératives agricoles comme ici à Bouar. Il leur achète ensuite leurs récoltes pour ses propres distributions alimentaires. Ainsi, au lieu de tout faire venir de l’étranger on produit localement tout en initiant une dynamique économique qui créée des revenus pour de nombreuses familles. Ici, dans le magasin de stockage de la coopérative Coordination Nationale des Femmes Chrétiennes Catholiques.

Bambari, quartier musulman de déplacés interne. Suite à l’affrontement de différents groupes armé dans le pays, la RCA compte aujourd’hui plus de 600 000 réfugiés qui ont fuit leur pays et plus de 600 000 déplacés dans leur propre pays dont 35 000 à Bambari. Dans ce quartier le PAM (Programme Alimentaire Mondial) soutient 8868 personnes à l’aide de coupons alimentaires. Chaque distribution se fait sous la protection de la Minusca (Casques bleus et force de maintien de la paix des Nations Unies en RCA). Ici, deux hommes reviennent des magasins partenaires du PAM où ils ont pu échanger leurs coupons alimentaires contre des vivres de base.

Bambari, quartier musulman de déplacés internes. Suite à l’affrontement de différents groupes armés dans le pays, la RCA compte aujourd’hui plus de 600 000 réfugiés qui ont fui leur pays et plus de 600 000 déplacés dans leur propre pays dont 35 000 à Bambari. Dans ce quartier le PAM en partenariat avec l’ONG italienne COOPI, distribue des coupons alimentaires à 8868 bénéficiaires sélectionnés sur la base de différents critères. Les plus démunis, comme les personnes âgées sans revenu, reçoivent une aide sur le long terme.

Bambari, quartier musulman de déplacés interne. Suite à l’affrontement de différents groupes armés dans le pays, la RCA compte aujourd’hui plus de 600 000 réfugiés qui ont fuit leur pays et plus de 600 000 déplacés dans leur propre pays dont 35 000 à Bambari. Dans ce quartier le PAM (Programme Alimentaire Mondial) aide 8868 personnes à l’aide de coupons alimentaires. Pour preuve d’avoir reçu les coupons pour la famille, les bénéficiaires apposent leur empreinte, rouge pour les femmes, bleue pour les hommes.

République Centrafricaine – Bambari, quartier musulman de déplacés interne. Suite à l’affrontement de différents groupes armés dans le pays, la RCA compte aujourd’hui plus de 600 000 réfugiés qui ont fuit leur pays et plus de 600 000 déplacés dans leur propre pays dont 35 000 à Bambari.

Bambari, quartier musulman de déplacés interne. Suite à l’affrontement de différents groupes armés dans le pays, la RCA compte aujourd’hui plus de 600 000 réfugiés qui ont fuit leur pays et plus de 600 000 déplacés dans leur propre pays dont 35 000 à Bambari. Dans ce quartier le PAM (Programme Alimentaire Mondial), en partenariat avec l’ONG italienne COOPI, distribue des coupons alimentaires à 8868 bénéficiaires sélectionnés sur la base de différents critères. Mais rares sont ceux qui reçoivent assez de coupons pour nourrir toute leur famille. Le nombre d’enfants évolue très vite. Il n’est pas rare, par exemple, qu’une famille accueille les neveux et nièces d’un frère ou d’une sœur décédée.

80 % des produits alimentaires de RCA transitent par camion via le Cameroun et rejoignent la capitale Bangui par la seule route bitumée du pays. Après le passage de la frontière les camions se retrouve sur ce grand parking à Bouar pour partir en convoi, le plus souvent sous escorte de la Minusca (la force de maintien de la paix des Nations Unies). Le convoi compte souvent plus de 100 véhicules. En mars, entre le confinement et les tests du covid-19 des chauffeurs (dont les résultats pouvaient prendre 15 jours) des milliers de camions se sont retrouvés bloqués au check-point de Garoua-Boulaï côté Cameroun. Ce fut une des causes de l’augmentation des prix des denrées alimentaires entraînant des milliers de familles dans l’extrême pauvreté.

80 % des produits alimentaires de RCA transitent par camion via le Cameroun et rejoignent la capitale Bangui par une des rares route bitumée du pays. Après le passage de la frontière les camions se retrouve sur ce grand parking à Bouar pour se regrouper et partir en convoi, le plus souvent sous escorte de la Minusca (force de maintien de la paix des Nations Unies). Le convoi peut compter souvent plus de 100 véhicules. En mars, entre le confinement et les tests du covid-19 des chauffeurs (dont les résultats pouvaient prendre 15 jours) des milliers de camions se sont retrouvés bloqués au check-point de Garoua-Boulaï côté Cameroun. Ce fut une des causes majeures de l’augmentation des prix des denrées alimentaires entraînant des milliers de familles dans l’extrême pauvreté.

Poste frontière de Garoua-Boulaï côté Cameroun. 80 % des produits alimentaires de RCA transitent par camion via le Cameroun et rejoignent la capitale Bangui par une des rares route bitumée du pays. Après le passage de la frontière les camions se retrouve sur ce grand parking à Bouar pour partir en convoi, le plus souvent sous escorte de la Minusca (force de maintien de la paix des Nations Unies). Le convoi peut compter souvent plus de 100 véhicules. En mars, entre le confinement et les tests du covid-19 des chauffeurs (dont les résultats pouvaient prendre 15 jours) des milliers de camions se sont retrouvés bloqués au check-point de Garoua-Boulaï côté Cameroun. Ce fut une des causes majeures de l’augmentation des prix des denrées alimentaires entraînant des milliers de familles dans l’extrême pauvreté. Ici, grâce aux nouveaux tests rapides et la fin du confinement, les chauffeurs peuvent à nouveau rejoindre la RCA plus rapidement.

Quartier général du PAM (Programme Alimentaire Mondial) à Bambari. Ici, chargement d’un camion qui acheminera 12,5 tonnes de nourriture vers des villes et villages plus excentrés de la région. En 2020, le PAM aura distribué à Bambari onze mille tonnes de nourriture.

Quartier général du PAM (Programme Alimentaire Mondial) à Bambari. Ici, chargement d’un camion qui acheminera 12,5 tonnes de nourriture vers des villes et villages plus excentrés de la région. En 2020, le PAM aura distribué à Bambari onze mille tonnes de nourriture.

Après des mois de fermeture, beaucoup d’élèves n’ont pas rejoint le chemin de l’école comme Emmanuel, 11 ans qui vit dans le quartier 7 de Bangui. Avec la crise économique qui accompagne la crise du Covid-19, nombreuses famille n'ont plus les moyens d'envoyer leurs enfants à l'école.

Après des mois de fermeture, beaucoup d’élèves n’ont pas rejoint le chemin de l’école. Avec la crise économique qui accompagne la crise du Covid-19, nombreuses famille n'ont plus les moyens d'envoyer leurs enfants à l'école. L’éducation reste pourtant un des meilleurs moyens de sortir de la pauvreté mais en RCA même si les conditions de travail des élèves sont mauvaises, les classes de collège peuvent accueillir jusqu’à 150 élèves comme ici dans le collège-lycée du quartier 7 de Bangui.

Avec la perte des emplois et l’augmentation des prix des denrées alimentaires, les familles urbaines ont été largement touché par cette crise sanitaire du covid-19 et son impact économique. Aussi, le PAM (Programme Alimentaire Mondiale) a décidé de distribuer des coupons alimentaires dans la capitale pour aider les familles les plus vulnérables comme ici dans le quartier 7 de Bangui. Après avoir reçu les ticket de rationnent pour sa belle-mère malade, Ndjetepou, rejoint le marché Ouango où des commerces, en partenariat avec le PAM, vendent les produits de base en échange de coupons alimentaires et à un prix raisonné.

Le quartier 7 de la capitale de Bangui, a particulièrement été touché par l’impact économique indirecte du Covid-19 et il n’est pas rare de trouver de la malnutrition dans les familles, voire des enfants avec un œdème à l’abdomen comme ici Dieudoné 3 ans. Son, papa, Junior n’a aucune information sur la façon de repérer les symptômes de la malnutrition. Et souvent le coût du transport pour rejoindre les centres de santé est un frein insurmontable.

Le quartier 7 de la capitale de Bangui, a particulièrement été touché par l’impact économique indirecte du Covid-19 et il n’est pas rare de trouver de la malnutrition dans les familles.

Suite au confinement, Gerry vivant dans le district 7 de Bangui, a perdu son emploi de gardiennage de chantier. Depuis pour arriver à nourrir sa famille il loue une pirogue et part pêcher sans garanti de pouvoir manger tous les jours. Aujourd’hui c’est jour de chance, il a pu acheter un peu de manioc et de quoi faire une maigre sauce indispensable pour l’accompagner. Ce sera le seul repas de la journée.

Suite au confinement, Gerry vivant dans le district 7 de Bangui, a perdu son emploi de gardiennage de chantier. Depuis pour arriver à nourrir sa famille il loue une pirogue et part pêcher sans garanti de pouvoir manger tous les jours. Aujourd’hui c’est jour de chance, il a pu acheter un peu de manioc et de quoi faire une maigre sauce indispensable pour l’accompagner. Ce sera le seul repas de la journée.

Suite au confinement, Gerry a perdu son emploi de gardiennage de chantier. Depuis, pour arriver à nourrir sa famille, il loue une pirogue et part pêcher sans garantie de pouvoir manger tous les jours. Le couple n’ayant plus de revenus, sa femme est repartie chez ses parents lui laissant 7 enfants à charge. Ici, Gerry se prépare à partir pêcher avec un de ses fils, Miguel, au bord de la rivière Ubangi dans le Quartier 7 de Bangui.